La genèse de l'homéopathie

Les conditions de la genèse de l'homéopathie sont importantes, car comme vous le verrez dans l'ensemble de ce site, l'homéopathie s'est construite sur une théorie qui a ensuite été conservé telle quelle sans être remise en cause ni vérifiée scientifiquement, devenant littéralement un dogme.
Les principes de base de l'homéopathie, qui ne paraissaient pas étonnants à  la lumière des connaissances de l'époque apparaissent comme complètement absurdes si l'on y regarde aujourd'hui de plus près.

Contrairement aux médecines traditionnelles, qui s'élaborent au fil des générations sur les bases d'un savoir empirique (les expérimentations que constituent leur mise en œuvre), le Dr Hahnemann a élaboré sa théorie sur la base de l'essai sur lui-même d'une substance (écorce de quinquina), il a déduit de cet effet un principe universel (de similitude) pour tout traitement médicamenteux.
Il s'agit donc de l'élaboration d'un seul homme, bien éloigné d'un savoir traditionnel.

Même sans tenir compte des conditions de cette expérimentation, il n'est pas scientifique ni même sérieux de construire une théorie thérapeutique sur la seule base de l'expérimentation d'une seule substance sur une seule personne ! et pour laquelle même par la suite aucune vérification scientifique n'a pu être effectuée.

Sur le plan épistémologique, une telle théorie élaborée sur la généralisation d'un fait particulier (induction), n'a de valeur que tant qu'on n'a pas trouvé un fait contraire. Or il est aisé de trouver un médicament capable de guérir une maladie dont il ne provoque pas les symptômes chez le sujet sain...

Historique de “la découverte” de l'homéopathie

En 1790, le Dr Hahnemann travaillait à  la traduction du Traité de matière médicale de William Cullen sur les effets thérapeutiques du quinquina. Il doutait des conclusions de celui-ci sur son mode d'action et décida de tester ses effets sur lui-même afin de rechercher le mode d'action réel.

Dans sa traduction de l'ouvrage, il ajouta des notes personnelles, dont celle-ci : “L'écorce péruvienne qui est utilisée comme remède contre la fièvre intermittente agit parce qu'elle peut produire des symptômes similaires à  ceux de la fièvre intermittente chez l'homme sain”.

C'est en 1796 qu'il généralise ce principe sous forme d'une théorie : “un remède ne peut guérir que s'il est capable de produire chez un sujet sain un ensemble de symptômes le plus semblable possible à  celui pour lequel il est utilisé chez le malade.”

En 1805 il publie la première Matière médicale. Elle comporte les pathogénésies de 27 remèdes.

E 1810 il publie L'Ornagon de la médecine rationnelle, qui allait devenir la référence de l'homéopathie et qui connu 6 éditions.

De 1811 à  1821 vont être publiés les 6 volumes de sa Matière médicale pure, qui comporte les pathogénésies de 65 remèdes.

Durant ces années, l'homéopathie s'est petit à  petit diffusée hors du cercle du Dr Hahnemann et de ses proches disciples, puis dans le monde entier.
Il faut dire qu'à  l'époque, le moindre des avantages de l'homéopathie n'était pas le fait qu'elle n'empirait pas l'état des malades... ce qui était loin d'être acquis pour la médecine de l'époque.

Informations tirées de L'Homéopathie de Jean-Jacques Aulas.

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